Mon Tour du Monde :      Du rêve à la réalité

Huahine Bora Bora & Mooréa

Lundi 5 Octobre 2015

La matinée est radieuse et c’est l’occasion de faire une dernière trempette dans le lagon.

Bon anniversaire Maman ! Gros poutoux de Tahiti et de Huahine !

Je quitte en début d’après midi Paea remerciant Caro et Bruno de leur hospitalité et des nombreux conseils avisés qui m’ont permis de passer une agréable semaine sur l’ile. Je dépose la voiture au loueur et direction les comptoirs d’enregistrement de l’aéroport International de Faa’a. Direction l’île de Huahine… pour un vol de 40 minutes.

Huahine vue du ciel 16Huahine vue du ciel 17

Bien que le ciel soit très nuageux, l’approche en avion vers l’aérodrome de Huahine est superbe et permet d’admirer la beauté et le relief de l’ile. L’ile est situé à 170 km au nord ouest de Tahiti et se compose de deux iles reliées par un pont au niveau des baies de Maroe et Port Bourayne. L’ile est née de trois volcans, dont le point culminant le mont Turi est à 669 mètres. Le mont Tavaiura situé au niveau de la presqu’ile de Fitii ressemble à un visage d’une femme couchée, dont le prolongement d’un buste et d’un ventre arrondi fait pensé à une femme enceinte, pouvant à être à l’origine du nom originel de Huahine (femme enceinte).

L’ile fut colonisée aux environs de l’an 850 et c’est James Cook qui l’a découvrit en 1769. L’ile fut annexée par la France en 1897. Aujourd’hui l’ile compte environ 7000 habitants, qui vivent essentiellement de l’agriculture (culture de melons, pastèques et vanille) de la pêche.  

Juanito le gérant de la pension m’attends à l’aérodrome et sur le chemin de la pension me fait rapidement la visite de Fare, la capitale de l’Ile ! Le tour est rapide car Fare compte 2 rues où se trouvent la majorité des commerces, banques et roulotes sur le quai… Sa sœur Manuela m’accueille chaleureusement, et je m’étonne de leur prénom d’origine espagnole…. Secret de famille ! Après m’être tranquillement installé, j’enfourche un des VTT de la pension mis à disposition des clients pour me rentre au centre ville y faire quelques achats alimentaire à l’unique mais très grand supermarché de l’ile dont le U commerce profite à tous… Une fois de plus, c’est sur c’est pas au touristes qu’il profite…

A peine avoir quitté le supermarché je suis arrosé par une belle averse… par chance la pension n’est qu’à 600 mètres du centre. C’est encore raté pour le coucher de soleil…

Mardi 6 Octobre 2015

Réveil matinal comme pratiquement tous les jours depuis mon arrivée en Polynésie. Il est vrai que le soleil se lève vers 5h30 et qu’il se couche vers 18h00… les magasins ouvrent la plus part leur portes à 6h30… Donc si vous voulez profitez de vos journées, il n’y a pas le choix !

Le programme du jour est de faire le tour des deux iles, dont le trajet est estimé à une cinquantaine de kilomètres. Après avoir hésité à louer un scooter, je me décide finalement à le faire en vélo… Les prévisions météos sont optimistes, après une matinée couverte, le beau temps devrait progressivement revenir…. Et l’ile d’après Juanito est relativement plate…  Donc c’est parti ! En selle. Je débute mon circuit par le nord de Huahine Nui par la visite du joli marae de Maeva, (au cas où il y a un long descriptif sur les marae de Polynésie sur l’article de Tahiti), suivi des pièges à poissons de Fenaaa Nui. 

Huahine polynesie

 

Huahine marae de maeva 7Huahine marae de maeva 16Huahine pieges a poissons de faunaa nui 7Huahine passe tiare 22

Je rejoins la côte nord de l’ile qui n’est pas bordée par le lagon pour retrouver le marae de Manunu suivi de la passe tiare ou se trouve le jardin de corail face à la plage de l’ancien hôtel Sofitel totalement démonté il y a 7 ans, la piscine étant un des rares vestiges. La baie est superbe, d’autant que le soleil fait son apparition et les eaux du lagon se colorent en bleu turquoise.

 

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Prochaine étape, Faie célèbre pour abriter dans la rvière qui traverse le village une espèce rare d’anguilles apprivoisées. Les plus beaux spécimens peuvent mesurer deux mètres  et sont nourris par les enfants du village. A la sortie du village, un panneau de signalisation indique une côte de 2 km avec un pourcentage supérieur à 15% ! Dur dur la montée, je maudis Juanito qui m’avait dit que les routes de l’iles étaient plates…. On m’aurait menti à l’insu de mon plein grés ! Je termine le second kilomètre à pied, et comme souvent les efforts sont récompensés… En effet le petit col débouche sur le belvédère de Maroe offrant une vue exceptionnelle sur Huahine Iti. Je rejoins rapidement la baie et traverse le petit pont qui relie les deux iles. Le tour de Huahine Iti est beaucoup plus scénique, la route longeant quasiment le bord de mer, offrant une vue imprenable sur le lagon, les nombreuses baies. Nouvel arrêt au niveau de la plage Anini pour visiter le marae du même nom et profiter de la beauté de la plage pour faire une petite pause les pieds dans l’eau. J’ai atteint l’extrémité de l’ile. J’ai fait plus de la moitie du parcours et entame le deuxième raidillon qui m’oblige à terminer la montée à pied. Nouvelle récompense au sommet, la vue du belvédère de Tefare Rii sur le lagon est magnifique, les dégradés de bleu contrasté par le sable d’une blancheur éclatante digne d’une pub de lessive  ! Je continue ma remontée de l’ile par la côte est, et apparait au bout du lagon le superbe motu Taiahu qui entoure l’ile jusqu’à la passe Farerea qui sépare les deux iles. La profondeur de la mer étant supérieure à 40 mètres permettant le mouillage de petits paquebots de croisières dans la baie de Maroe et certains jours l’observation de baleines à bosses venant se reposer dans les eaux tranquilles du lagon.

 

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Ce n’est pas le cas aujourd’hui… Me voici à nouveau sur Huahine Nui, je n’ai plus qu’à traverser le village de Fithi dont de nombreuses habitations ne sont accessible que par voie maritime et la bourgade de Faré au bout de la baie de Cook apparait. Le temps en ce milieu d’après midi est superbe, je dépose le VTT à la pension et me rends à la plage, me baigner et détendre dans l’eau tiède de l’océan mes jambes un peu lourdes après cette magnifique ballade… LA fin de journée est proche, la plage s ‘anime de l’arrivée des locaux venant savourer leur fin de journée au bord de l’eau en famille ou regarder les rameurs affinant leur entrainement dans la baie au sport national, la course en pirogue en vue de la prochaine course Hawaiki Nui Va’a véritable évènement  ayant lieu chaque année fin octobre, course en 3 étapes reliant Huahine à Raiatéa suivi de Bora Bora.

Mercredi 7 Octobre 2015,

J’avais prévu de consacrer cette journée à faire une randonnée au cœur de l’ile pour atteindre le point culminant le mont Turi. Cependant en raison des fortes pluies de ces dernières semaines, les sentiers sont très boueux voire impraticables. Sur les conseils de Manuela, je décide de réserver une excursion autour des lagons des deux iles en pirogue. Il a encore plus en ce début de matinée, mais d’après les anciens villageois de Faré, les vents ont tourné et le beau temps devrait être de retour...Pourvu qu’ils disent vrai…. Nous sommes une douzaine à embarquer accompagnés de Claude l’assistant de Parka notre guide et pilote… Pourvu que le prénom de notre guide ne nous porte pas malchance côté météo ! Nous quittons donc la minuscule marina de Fare en direction du sud de l’ile, traversé le pont et se retrouver dans la belle baie de Maroe séparant les deux iles ou un petit paquebot de croisière assurant le tour de 7 iles polynésiennes sur une dizaine de jours. Nous remontons désormais la côte est de Huahine Nui pour atteindre en plein lagon l’unique ferme perlière de Huahine. Une rapide mais intéressante initiation aux techniques de greffage des huîtres perlières nous est présentée. Après un passage par la boutique, nous regagnons notre embarcation pour nous diriger sur les côtes est de Huahine Iti.

 

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Deuxième arrêt en plein cœur du lagon, au niveau du deuxième jardin de corail de l’ile. Muni de masque tuba et flotteur je me laisser flotter et pousser par les courants du lagon pour observer les fonds marins profonds de deux mètres, riches en coraux et habités pour une belle flore marine. Cette baignade d’une demi heure dans le lagon de Tefarerii nous a ouvert l’appétit ! Cela tombe bien il est déjà midi et le prochain arrêt est proche, situé sur le motu voisin de Taiahu. Après avoir déguster un punch de circonstance, Parka va nous  montrer la recette du poisson cru au lait de coco. La recette est finalement enfantine, il suffit juste d’avoir les bons ingrédients et surtout du thon frais  ! Nous dégustons cet excellent pique nique les pieds dans l’eau, sur la magnifique plage de sable blanc de l’ilot, incontestablement la plus belle plage depuis mon départ de Los Angeles . Quelques photos, une baignade dans les eaux turquoises du lagon et il est temps de remonter à bord pour remonter les  côtes ouest de Huahine Iti.

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Nous passons devant la baie de Teapaa qui fut longtemps la propriété privée de Julio Iglesias…  et nous bordons à nouveau les côtes de Huahine Nui. Nous dépassons le port de Fare pour nous rendre à l’aquarium  ! Dernière étape de notre tour. Nous remettons à nouveau masque et tuba pour cette fois se baigner en compagnie de requins  à pointe noire (soyez rassurés ils sont inoffensifs) …. Je regrette de ne m’être pas acheté une coque pour mon appareil (il va falloir que j’investisse), car le spectacle est magnifique, entre les  requins tournoyant à nos côtés entourés d’une multitude de poissons multicolores. Par chance une personne logeant à la même pension aura la gentillesse de me faire partager ses photos….

Test requin 6

Conclusion exceptionnelle pour cette sortie en mer,  agrémentée d’un dernier Ti punch pour nous réchauffer à la remontée sur le bateau.

Nous regagnons la marina, et par la suite nos hébergements.

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Jeudi 8 Octobre 2015,

Journée inter iles au programme. Je passe la matinée à farnienter sur la plage de Faré. Manuella me ramène en début d’après midi à l’aérodrome. Fin de mon superbe séjour sur Huahine, surnommée la sauvage, ile d’une douceur de vivre incomparable qui a su rester à l’abri du tourisme traditionnel, loin de l’agitation de Tahiti. J’ai été accueilli en toute simplicité par la population, heureuse de partager en toute sincérité les nombreux charmes de l’ile, montagnes, marae, lagons idylliques et  motus.

Prochaine destination Bora Bora à 25 minutes de vol d’oiseau…que l’on surnomme la perle du Pacifique... En raison de son lagon considéré comme le plus beau du monde, entouré d’un chapelet d’ilots aux plages de sable blanc et aux eaux translucides offrant des dégradés de turquoise et saphir.

Bora bora polynesie francaise

Nous atterrissons donc sur le petit aérodrome de Bora Bora situé sur un motu (ilot) autour du lagon. Pour le petit côté exotique après avoir débarqué de l’avion nous prenons donc place dans un catamaran qui va nous amener au quai du village principal de l’ile Vaitape. Marc André mon logeur pour les 3 prochaines nuits m’attends pour me conduire à la maison d’hôte.

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Bora Bora est localisée à environ 255 km au nord-ouest de Tahiti, l'île principale ne mesure que 8 km du nord au sud et 5 km d'est en ouest ; le chef-lieu de l'île est Vaitape. Bora-Bora est formée d'un volcan éteint, entouré par un lagon et une frange de récif. Son point culminant est le mont Otemanu (727 m) situé au centre de l'atoll ; un autre sommet, le mont Pahia, lui aussi situé sur l'île principale, atteint 661 m. Un collier de corail protège Bora-Bora comme une digue. Il s'agit d'un récif-barrière, qui ne présente qu'une ouverture sur l'océan : la passe de Teavanui, située à l'ouest de l'île principale, qui permet à la plupart des gros cargos d'entrer dans le lagon.

Vendredi 9 Octobre 2015

Comme lors de mon passage sur Huahine, je décide aujourd’hui de consacrer la journée à la visite de l’ile en vélo. En effet les prévisions météos ne sont pas très optimistes, la randonnée pour le mont Pahia n’est pas possible, les sommets de l’ile étant dans les nuages et  il vaut mieux reporter la sortie en lagon à samedi. Le tour de l’ile fait 32 km, donc la ballade sera plus courte et moins difficile que sur l’ile de Huahine. Pour l’agrémenter Marc André, m’indique deux petites excursions pédestres permettant d’avoir quelques points de vue de l’ile.

Donc j’enfourche un vélo mis à disposition et direction le nord de l’ile. Au bout de 3 kilomètres, je trouve le point de repère indiqué par Marc André, où se situe le départ du sentier. Je cache mon vélo dans les broussailles, chausse mes chaussures de marche et c’est parti ! Les premiers 500 mètres sont rudes, le pourcentage est élevé, mais c’est surtout le taux d’humidité supérieur à 80% qui nécessite un temps d’acclimatation.  Le reste de l’ascension d’environ 2 km est facile et le point de vue au sommet est superbe malgré ce temps variable. On effet un panorama de 360 degrés offre une vue sur le Mont Pahia, la baie de Faanui, les nombreux motus situés au nord et nord est de l’ile. La descente n’est qu’une formalité, et j’enfourche à nouveau mon vélo tout couinant pour les 16 prochains kilomètres qui vont me mener à la pointe sud de l’ile, la pointe Matira. C’est là où sont concentrés les hôtels de l’ile et où se situe la plus belle plage de l’ile, la plage Matira. L’eau du lagon est d’huile, la mer ressemble à une grande piscine avec ses reflets turquoise. C’est l’endroit idéal pour s’octroyer une pause déjeuner et se baigner en compagnie des raies Manta… Le temps se couvre à nouveau, il est temps de se remettre en selle… Je n’éviterai pas la pluie, sur le trajet du retour par la côte ouest jusqu’à Vaitapé. Un petit arrêt à la superette  et un achat d’un appareil photo étanche pour la sortie de demain, j’arrive à la maison d’hôte en milieu d’après midi. Une baignade dans le lagon ainsi qu’une sortie en canoë du ponton de mon bungalow agrémente cette fin de journée.

 

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Samedi 10 Octobre 2015

Comme convenu, départ ce matin pour une sortie sur le lagon. Le programme de l’excursion est simple, le tour complet de l’ile par le lagon qui l’encercle en pirogue, ponctué de plusieurs arrêts. La première étape est proche de notre point de départ. C’est une baignade en compagnie de raies Manta et de requins à pointe noire. La profondeur de l’eau est inférieure à 1,5 mètres rendant facile la baignade et l’observation sous marine équipé seulement d’un masque et tuba.

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C’est l’occasion d’inaugurer mon nouveau joujou, mon petit appareil photo. Les raies et requins nagent tranquillement sans se soucier de la présence des nombreux touristes essayant comme moi de prendre la photo souvenir… Après être remontés en pirogue,  l’embarcation longe les motus de la côte est où se situent la majorité des hôtels de luxe offrant des bungalows sur pilotis sur le lagon. Justin Bieber (star américaine pour midinettes…) d’ailleurs est présent sur un de ces hôtel et vient d’y faire la une… en se promenant nu sur le balcon… les images circulant sur de nombreux réseaux sociaux...  La deuxième étape sur un motu (ilot) est consacré à la baignade, bronzette, le temps que l’équipage nous prépare un délicieux repas polynésien composé de poisson cru au lait de coco, filet d’espadon grillé, agrémenté de pain de coco, manioc et de fruits frais de l’ile. Le tour de l’ile arrive à son terme, dernier arrêt au jardin de corail, proche de la pointe Matira. Les fonds coralliens à 2 - 3 mètres de profondeur permettent d’observer une flore et diversité de poissons. La lumière est superbe et le spectacle également.

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Retour à la pointe Matira où se trouve l’embarcadère. Fin de journée passée à discuter sur le ponton du bungalow avec mes sympathiques hôtes Marc André et Annette. Le coucher de soleil est superbe, tout comme le ciel ce soir parfaitement étoilé augurant d’un beau dimanche

Dimanche 10 Octobre 2015,

Nouvelle journée inter îles au programme. Comme le ciel étoilé de la nuit pouvait l’augurer, le temps est superbe. Températures élevée et taux d’humidité important. La matinée est consacrée à une petite randonnée conseillée par Marc André dont le sentier se situe à 2 kilomètres de la chambre d’hôte.

La balade pédestre de 4 kilomètres aller retour est facile est permet d’accéder à un très beau point de vue et des vestiges de la présence américaine durant la deuxième guerre mondiale avec bunker et deux canons montant la garde. Mais quel rapport entre les américains et Bora Bora ? C’est bien je vois que vous suivez…  C’est le moment opportun pour le petit cours d’histoire du jour !

Bora Bora a servi de base de ravitaillement pour les forces américaines dans le Pacifique Sud pendant la seconde guerre mondiale. Cette île avait été choisie par l’état-major américain pour son emplacement stratégique dans le Pacifique et en raison de son grand lagon intérieur accessible par une unique passe facilement contrôlable, surtout face à la menace des sous-marins.

L’opération Bobcat, comme on l’appelait, a transformé l’île de Bora Bora dans un bastion des Etats-Unis du début 1942 à mi 1946. Quelques semaines seulement après le bombardement de Pearl Harbor, neuf navires transportant 20.000 tonnes de matériel débarquent à Bora Bora.

 

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Bien entendu, l’île de Bora Bora ne sera pas en mesure d’apporter la main d’œuvre nécessaire pour assurer la logistique de l’installation de cette base militaire ; ce sont donc plus de 5000 GI’s qui seront à poste dans l’île, cinq ans durant, augmentant de cinq fois la population de l’île.

Non seulement ils devront remédier au réseau routier insuffisant pour recevoir les véhicules lourds de l’armée américaine, mais ils devront également construire des quais maritimes, une usine électrique et, finalement, une piste d’atterrissage qui sera le premier aérodrome de Polynésie française. Constatant que l’adduction d’eau potable dans l’île est insuffisante pour alimenter les troupes, ils lancent les travaux de génie pour régler ce problème crucial. Les Américains craignant une attaque japonaise, décident d’installer aux points stratégiques, dans les montagnes, huit énormes pièces d’artilleries, pouvant envoyer des obus de sept pouces. Pour les Américains, Bobcat a constitué une expérience considérable. Car faisant face à l’urgence, l’organisation de la base n’a pas été sans problèmes. Par exemple, les barges servant à débarquer les poids lourds, étaient stockées au fond de la cale des navires ; pour passer outre ce problème, le génie américain a dû construire à la hâte de nouvelles barges pour pouvoir débarquer les camions. Toutes les difficultés rencontrées à la réalisation de la base Bobcat permirent aux Américains de tirer des conclusions quant à l’installation des autres bases, notamment à Guam et aux Philippines…

L’opération bobcat a, pendant son activité, approvisionné en carburant 181 navires. 193 navires ont été ravitaillés en eau douce grâce à un circuit de récupération et de conduites d’eau aménagées pour la circonstance. 45 navires ont été réparés dont une dizaine pour de gros travaux. 1200 navires ont été déchargés et chargés, ce qui représente 50 000 tonnes de fret.

L’activité de la base américaine à Bora Bora s’est maintenue cinq ans, au cours desquels on a pu recenser le passage de vingt mille personnes en provenance des navires américains…. Et environ 400 naissances !

Source :

Thomas J. Larson & Alex.W. du PrelBora Bora History and G.I.’s in Paradis
GI’s Bora Bora BOBCAT CENTER – http://www.tahitisouvenirs.com/BOBCATFR.html

Je termine ma petite balade dominicale en m’arrêtant à l’église protestante de Faanui. C’est l’heure de la messe et je m’attarde une grosse demi-heure à écouter les superbes chants gospels en tahitien.

Bora bora eglise de faanui 9

Je regagne tranquillement la chambre d’hôte, une petite douche rafraichissante et il est temps de faire mes au revoir à mes adorables logeurs, Annette et Marc André, qui ont été d’une source de conseils avisés me permettant d’optimiser au mieux ma visite sur Bora Bora, tout en s’assurant de mon bien être. Marc André me ramène en début d’après midi au quai de Vaitapé pour embarquer à bord de la navette maritime assurant la liaison avec l’aérodrome. Un vol de 40 minutes va me déposer sur Papeete, étape d’un soir.

Fin de ma troisième étape polynésienne. Le lagon de Bora Bora est incontestablement de toute beauté comme dirait mes amis quebecquois, tout comme les motus ou ilots ceinturant le lagon. Cependant d’avoir séjourné et visité une grande partie de l’ile me permets d’avoir une vision de Bora Bora, un peu moins rose ou bleu turquoise. L’intérieur de l’ile n’est pas mis en valeur, la crise liée à l’industrie touristique avec la fermeture d’hôtels leur friche et la baisse de fréquentation de touristes a aggravé ces problèmes de pauvreté. L’ile n’ayant que le tourisme comme source de revenus. Autant j’ai été réellement enthousiaste sur mon séjour sur Huahine, autant je reste un peu plus réservé sur mon séjour sur Bora Bora et ce malgré l’hospitalité exceptionnelle d’Annette et Marc André et du confort du bungalow.

Retour dans le centre de Papeete, et ma pension située prés du port. Cette fin de dimanche après midi est consacrée à la visite rapide du centre de Papeete et dine prés du port où sont regroupées les fameuses roulottes (l'équivalent de nos foodtrucks ou baraques à pizzas).

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Lundi 12 Octobre 2015

Après avoir récupéré enfin ma nouvelle carte bancaire arrivée sous pli recommandé au bureau de poste de Paea  qui pour la petite histoire a mis 3 semaines pour faire les 17000 km qui nous séparent… (j’avais eu la bonne idée de l’oublier dans un distributeur à Santiago). Je regagne Papeete et la gare maritime en bus pour embarquer à bord d’un ferry à destination de  Moorea. On peu considérer que Mooréa est la petite sœur de Tahiti la Grande, séparée seulement de 15 km.

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Ce sont les deux seules îles pour lesquelles il existe au quotidien un service régulier et efficace de liaisons maritimes, bien plus abordable que la liaison aérienne. La traversée dure 45 minutes, et n’ayant pas contacté ma chambre d’hôte pour un éventuel transfert, (mon téléphone étant HS depuis mi août… merci B…. Telecom….) des bus comme sur Tahiti assurent la desserte de l’unique route côtière de l’ile d’un total de 62 km. Me voilà sauvé ! Le chauffeur du bus a la gentillesse de me déposer devant la chambre d’hôte, Marie la gérante m’accueille gentiment et je finalise avec ses conseils mon planning de visite de Mooréa. Le programme sur ces iles est assez simple… et va l’être encore plus ici, ne souhaitant pas faire de balade sur le lagon et de sortie pour voir les baleines…, (ayant déjà eu l’opportunité de les faire sur les iles précédemment visitées); cela va se résumer à un tour complet de l’ile et d’une belle randonnée dans la montagne avec les services d’un guide.

Mais pour cette après midi, c’est du farniente  sur la très belle plage de Paneipo après tout de même avoir parcouru les 10 km qui nous séparent de la chambre d’hôte en bicyclette ! J’agrémente la bronzette à l’ombre d’un palmier par quelques baignades dans les eaux tièdes du lagon et d’un peu de snorkeling où vivent des poissons-picasso, chirurgiens bagnard et autres demoiselles. Hormis d’avoir été une fois de plus le photographe éphémère d’un couple de jeunes mariés cette fois-ci espagnols, je me retrouve seul sur cette belle plage étrangement déserte.

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Je regagne avant le coucher du soleil, la chambre d’hôte, fais la connaissance de Mata le conjoint de Marie qui sera également mon guide de randonnée et récupère mon scooter livré à domicile.

Mardi 13 Octobre 2015,

Comme convenu cette journée est dédiée à la visite de l’ile. Je fais mon fainéant, mais je ne me sens pas capable de faire le tour de l’ile et ses 62 km ainsi que l’ascension au belvédère en vélo. (surtout avec les vélos sans vitesse de la pension). Ce sera une fois n’est pas coutume en scooter. C’est d’ailleurs un moyen de locomotion que je n’avais pas utilisé depuis mon départ de Toulouse... Et si mes souvenirs sont bons, la dernière fois que j’en avais conduit un, ce fut sur l’ile de Capri… et ce fut un souvenir assez mémorable… n’est ce pas Nathalie, Marie Jo, Bernie et Bruno ????  Je ne peux malheureusement en dire plus… mais ma carte Visa ayant servie de caution à eu chaud à sa puce quand il a fallu restituer les 3 scooters loués… Comme sur l'ile de Tahiti, les points de repères sont les bornes kilométriques. Sur Mooréa elles ont la forme de l'ile... en forme de coeur ou de palmito...à vous de choisir !

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Bon revenons à nos moutons… pas sur d’avoir choisi le bon jour… il pleut en ce début de matinée… J’attends que la pluie veuille bien cesser avant de prendre la route… Finalement une éclaircie s’annonce. Je quitte donc la maison d’hôte en direction du nord est de l’ile, l’objectif étant d’avoir toujours la mer sur ma droite, pouvant ainsi m’arrêter plus facilement pour prendre des photos ou profiter du point de vue. Bon, côté point de vue, y a pas grand-chose à voir, l’ile est recouverte d’un épais matelas de nuages, et la pluie revient au bout de 10 km… On va appeler ça un crachin polynésien… J’arrive au point de vue de Toatea qui offre jour de beau temps une vue panoramique sur l’ouest de Tahiti, le lagon de Teavaro et la ponte Temae. Au bas de la descente se situe la plage de Nuarei, réputée être la plus belle plage de l’ile où se situe l’hôtel Sofitel avec ses bungalows sur pilotis. Je continue ma remontée de l’ile par l’est, fait une petite halte au superbe golf de Mooréa, dont une partie des greens borde la mer et une autre partie plus difficile est située sur les contrebas de la montagne. Les prix sont également exceptionnels, amis golfeurs, puisque le green fee est à minima à 100 Euros… Il doit y avoir un bon dieu pour les golfeurs, car le soleil fait son apparition…

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Je reprends ma route avec mon scooter dont la vitesse est bridée à 45 km….mais bon c’est bien suffisant sur cette route côtière peu vallonnée. A peine avoir dépassé le village de Maharepa, la pluie revient, la baie de Cook est complétement sous les nuages, le temps est vraiment triste… J’ai à peine le temps de prendre la route des ananas pour y voir les plantations agricoles que la pluie est désormais très forte. Je suis trempé jusqu’aux os et me mets à l’abri sous un gros manguier, le temps de laisser passer le gros de l’averse…

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Le temps ne semble pas vouloir s’améliorer, je reprends la route jusqu’au prochain arrêt planifié, l’usine de jus de fruits de l’ile. J’en profite pour y visiter la boutique et faire une dégustation de vin d’ananas, de liqueur d’ananas et de jus d’ananas… La variété d’ananas est voisine de l’ananas Victoria de l’ile de la Réunion. Comme par magie la pluie a cessé… C’est de bonne augure pour reprendre la route, direction la baie d’Opunohu, réputée pour la qualité de son mouillage, lieu où débarquèrent les premiers européens en 1769. Au fond de la baie un petit chemin goudronné mène au site archéologique d’Opunohu et du belvédère du même nom offrant une magnifique vue sur les 2 baies séparées par le mont Rotui, dont le sommet à 900 mètres est le plus élevé de l’ile.

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Revenons cependant au site archéologique. C’est l’occasion pour avoir notre petit cours d’histoire quotidien. Ce site archéologique est le plus important de l’ile. En plus de la présence de maraés ce site a la particularité d’avoir également la présence de deux plateformes de tir à l’arc. C’est un ouvrage trapézoïdal en pierres de basalte. L’architecture se caractérisant par la forme concave de la partie frontale, avec des pierres dressées à chaque angle de la plateforme. Un espace non pavé en forme de T délimitant l’aire de déplacement et de tir de l’archer. Au centre une ou plusieurs pierres marquent le pas de tir.

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Le Heivate’a (jeu du tir à l’arc) était réservé à l’élite masculine des Ari’i (chefs), Aito (guerriers)  et ra’atira propriétaires terriens. Les rituels sacrés qui l’accompagnait expliquent la présence d’un marae à proximité. Le but était de tirer au-delà de 240 mètres, dans un couloir de tir soigneusement dégagé. Placé à l’avant de la plateforme, genou à terre, l’archer tendait l’arc, flèche dirigée en hauteur. Postés au sommet des arbres de part et d’autre du couloir, de jeunes gens suivaient le parcours de la flèche, signalant son passage d’un cri. Plusieurs juges-arbitres validaient le tir, annonçant le résultat en agitant des drapeaux. On note également la présence d’une plateforme de conseil, considérées comme lieu de rassemblement, et témoignant de la présence d’une élite composée de chefs, prêtres et guerriers, délibérant des décisions politique sur la vie communautaire.

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Je termine mon tour de l’ile sous le soleil, et la chaleur, et c’est un vrai régal sur un deux roues !,  Un court arrêt à Papetoai où se situe un temple protestant octogonal, construit sur l’emplacement d’un ancien marae royal. Nous voici désormais sur la partie sud du l’ile et je rejoins le village d’Haapiti dont l’Eglise de la Sainte Famille est certainement l’édifice religieux le plus célèbre de Mooréa.

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Le beau temps revenu je décide de regagner la plage de Nuarei pour y passer le reste de l’après midi, avant de regagner la chambre d’hôte.

 

Mercredi 14 Octobre 2015

Dernier jour en Polynésie ! Et je conclue mon séjour par une randonnée. Tama est mon guide pour cette matinée, nous allons regagner le col des 3 cocotiers qui se situe au cœur de l’ile sur une des crêtes du cratère. Tama arrive avec plus d’une heure de retard au rendez vous fixé, et m’informe que la randonnée en raison des conditions météo est annulée. J’accuse un peu le coup, pensant sur le moment qu’il n’a plutôt pas envie de sortir pour un seul touriste… car bien que la météo ne soit pas exceptionnelle, il n’a pas plus et les sommets sont à peu prés dégagés. Il m’indique l’accès à un petit sentier de randonnée proche de la chambre d’hôte. Sur ses conseils je fait la montée, le sentier bien que pentu est assez court, offrant en effet un joli point de vue sur le lagon et sur la caldeira qui est désormais dans la brume. Je fais l’aller retour en moins d’une heure, et j’ai des fourmis dans les jambes !

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J’enfourche donc un vélo afin de me rendre au départ du sentier de randonnée qui mène au col des 3 cocotiers. L’accès est également proche de la maison d’hôte et les 3 premiers kilomètres sont aisément accessible en vélo ou 4X4. Je fais le dernier kilomètre à pied, laissant mon vélo dans les fougères, la nature y est superbe et comme partout sur l’ile exubérante. Arrivé au gite, marquant l’ascension au col, je fais demi tour, la pluie va m’accompagner jusqu’à la chambre d’hôte.

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Une douche, un casse croute, et je n’ai plus qu’à attendre le bus qui va me ramener au port de Vaiare.

Arrivé à Papeete après une traversée de 45 minutes, je n’ai plus qu’à profiter tranquillement de la belle terrasse et de la piscine de la pension, préparer mon sac à dos et finaliser l’article que vous venez de lire j’espère avec plaisir ! Demain matin départ matinal à 5 heures pour l’aéroport. Je quitte la Polynésie Française pour regagner un autre Territoire d’Outre Mer, la Nouvelle Calédonie… On reste donc en France et on en garde la même devise, le Franc Pacifique…

L'aventure continue...

Polynésie Française

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