Recife
- Le 06/09/2015
- Dans Brésil
Jeudi 3 Septembre 2015,
Me voici à Recife ! Et oui un nouveau vol d’une durée de 5 heures avec escale à Brasilia pour cette fois regagner les rives de l’Océan Atlantique distantes de plus de 4000 km de Manaus.
Je vais être un spécialiste des aéroports brésiliens ! Tout comme des hôtels Mercure ! qui m’accueillent une nouvelle fois pour cette étape de trois jours dans la capitale de l’Etat de Pernambuco. Comptant prés 3,7 millions d’habitants Recife est la cinquième plus grande agglomération du Brésil et la ville est jumelée avec Nantes.
La vieille ville construite par les hollandais de 1630 à 1654 avant d’y être expulsés par les portuguais est située sur trois îles créées par l’estuaire du Rio Caribaribe et du Rio Beberibe et compte plus de 50 ponts. De ce fait Recife est surnommée la Venise du Brésil, surnom cependant galvaudé à mon avis !
Je vais consacrer mon après midi à deux de ces îles, l’ile do Leite et le quartier de Boa Vista, proche de l’hôtel et celle ou se situe le quartier San José. Je garde pour la fin de mon séjour la visite de Barrio Recife, soit disant la plus belle des trois…. Le quartier dans lequel se situe l’hôtel est assez surprenant, quartier très résidentiel à deux pas du quartier populaire de Boa Vista, mais du fait que le quartier compte au minimum 15 hôpitaux et autant de cliniques spécialisés de la pédiatrie à la chirurgie esthétique (très populaire au Brésil).
Il fait très chaud environ 33 °C et grand soleil. Je ne vais bien sur pas me plaindre de ce climat, plus supportable qu’à Manaus d’autant que le taux d’humidité dans l’air est moindre. Je débute ma visite en rejoignant le quartier de San Antonio et ses rues animées en cette après midi à l’approche du quartier commerçant de Saõ José et de son marché abrité par une grande halle de style Art nouveau. La halle ne suffit pas à accueillir toutes les loges et de ce fait toutes les rues adjacentes abritent nombreux commerçants de fruits et légumes en autres. La musique et des airs de samba est présente à chaque coin de rue, des vendeurs de disques MP3 et autres DVD piratés attirent le chaland avec le son des derniers hits brésiliens. L’odeur de sucre, de fruits exotiques et autres pâtisseries préparées à base de tapioca, de churros est également présente et alléchante !
Je ne cède pas à la tentation et me dirige vers le Fort des Cinq Pointes, qui accueille désormais le musée de la ville, construit à l’origine par les hollandais pour surveiller le trafic de sucre sur le fleuve Capibaribe.
Je continue ma visite de l’étonnant quartier de Santo Antonio en me dirigeant à l’opposé de l’Ile vers la place de la République centre de la vie culturelle de Recife, entourée du Théâtre Santo Isabel, du Palais de Justice et de son imposant dôme et du Palacio do Campo das Princesas siège du gouvernement de l’Etat. L’île de Santo Antonio abrite également de nombreuses églises et couvents baroques construits par les portugais, un grand nombre sont malheureusement fermés au public, la plus célèbre étant la Chapelle Dorée que je visiterai samedi.
Je quitte l’Ile Santo Antonio par le pont de la princesse Isabelle afin de regagner le populaire quartier de Boa Vista et rejoindre l’hôtel. Le pont offre une belle perspective sur la rue Aurora et ses belles maisons de style néoclassique colorées. Le quartier est également fort commerçant et la rue piétonne de l’Impératrice Teresa est également fort animée en cette fin de journée. C’est la rue des marchands de chaussures ! Moi qui suis à la recherche de paire de joggings pour remplacer ma paire en fin de vie, je suis ravi de l’aubaine. Je déchante cependant rapidement quand je constate que les prix affichés sont identiques ou voir supérieurs à ceux pratiqués en France. Je comprends pourquoi sur les étiquettes, le paiement sans frais en 10 mensualités est proposé, car une paire de tennis sembre être un véritable article de luxe pour le brésilien de classe moyenne.
Vendredi 4 Septembre 2015,
Aujourd’hui je quitte Recife, pour visiter Olinda. C’est certainement une de mes plus courtes excursion. Olinda n’étant située qu’à 8 km au nord de Recife. Fondée en 1537, Olinda (la belle), est l’une des villes du Brésil ayant conservé son plus bel héritage colonial.
Olinda a été l'ancienne capitale du Pernambouco jusqu’en 1837, pour la perdre au profit de Recife. Elle a été entièrement rebâtie par les portugais après sa destruction en 1631 par les hollandais.
La ville compte huit collines, et je vais durant toute la matinée flâner le long des ruelles pentues de la ville aux maisons coloniales colorées.
La ville est riche de nombreuses églises et couvents baroques. Ces richesses lui valent d’être classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1982.
Je débute mon tour de ville par la visite du Couvent Sao Francisco, qui fut le premier couvent franciscain du Brésil, construit à l’origine en 1531 puis reconstruit en 1631. Le couvent nécessite une sérieuse rénovation. Les murs du cloître et de l’église sont décorés d’azulejos.
Je continue la montée de la rue pour atteindre un des points culminants de la ville et atteindre l’Eglise da Sé, la cathédrale de la ville qui a pour sa part été récemment restaurée. Le parvis offre une belle vue sur le monastère franciscain, mais c’est de la terrasse de l'église de la Miséricorde un plus loin, qu’on y admire à mon avis le plus point de vue de la ville, de ses maisons et clochers cachés dans leur écrin de verdure et bordée par une belle mer aux eaux couleurs turquoise. On appercois également au loin les buildings de sa voisine Recife et de sa plage de Boa Viagem.
Olinda avec Recife est également célèbre pour son carnaval beaucoup moins elitiste et sur que ceux de Rio et de Salvador. C’est le troisième carnaval en terme d’importance au Brésil. On retrouve dans de nombreux endroits de la ville, grosses têtes et autres décorations du précédent défilé.
Olinda est également un refuge d’artistes. De nombreux magasins d’art ou échoppes sont présents dans les rues pavées du centre historique, donnant une ambiance bohème à la ville. La rue Amparo est certainement une des rues les plus agréable et typique de la ville.
Côté culinaire, Olinda peut compter sur son cocktail maison, le pau-de-Indio, mélange de cachaça, d’une trentaine de racines et de poudre de guarana et de ses tapiocas vendus par des marchands ambulants sur la place de la Cathédrale.
Je conclue ma visite de la ville par le monastère et la basilique de Sao Bento et l’église des Carmes.
Quatre bonnes heures de marches sont nécessaire pour visiter cette ville très attachante.
Je regagne Recife en autobus, m’octroie un petit stop à l’hôtel pour me rafraîchir et changer de tenue. Tongs et maillots de bain pour aller sur le front de mer de Boa Viagem, plage d’une longueur de 7 kilomètres suivie par la plage de Piedade longue de 6 kilomètres. Les grands hôtels, résidences de luxe et bars se succèdent le long d’une plage de sable doré bordée de cocotiers. La plage en ce vendredi après midi est relativement calme voire pratiquement déserte. L’envie de m’y baigner est grande d’autant plus que l’eau de l’océan contrairement à Rio de Janeiro est chaude. Cependant je ne m’aventure qu’à me baigner que jusqu’au nombril, de forts courants et la présence de requins font que la baignade est dangereuse. Je me baignerai à mon retour à la piscine de l’hôtel.
Samedi 6 Septembre 2015,
Pour cette troisième journée à Recife, je la consacre comme convenu à l’Ile de Recife Antigo, le cœur historique de la ville. L’ile est la plus éloignée de l’hôtel et pour économiser mes pas, je regagne la place de la République en bus de l’hôtel. De là je n’ai plus qu’à traverser le pont Mauricio de Nassau qui fut un des administrateur de la ville lors de l’invasion hollandaise et qui a entrepris de nombreux travaux urbains (ponts, canaux) et d’embellissement avec la constructions de parcs et de palais.
Je visite au préalable la superbe chapelle Dourada (dorée) joyau baroque décorée de sculptures dorées !et de peintures. Son chœur est également richement décoré tout comme le retable.
Me voici donc dans le cœur historique de Recife, avec une drôle d’impression. Comme lors de la visite de la chapelle dorée qui est le bâtiment historique le plus célèbre de Recife, je suis seul ! Il n’y a pas d’âme qui vive en ce samedi matin, je ne croise que quelques balayeurs, quelques sans abris somnolant sur les bancs et quelques vendeurs ambulants à la recherche de leur premier client de la journée. Ce n’est pas avec moi qu’ils vont faire des affaires ! Il va falloir qu’ils soient patients !
Je regagne la jolie rue Bom Jesus aux constructions historiques et façades colorées pour traverser le cœur historique jusqu’au fort Brum construit également par les hollandais; le fort montant la garde à l’entrée de Recife à la pointe nord de l’Ile.
Retour vers le centre en longeant les quais où la tour Malakoff domine les chantiers navals et entrepôts et la jolie place du Marco Zéro, vaste place entourée de beaux bâtiments bourgeois restaurés indiquant le point kilométrique 0 de l’Etat. Face au point zéro dressé sur une mince digue se situe le Parc des Sculptures, des sortes de totem dominés par la colonne de Cristal haute de 32 mètres. Ce parc a été inauguré en 2000 pour célébrer le 500ème anniversaire du Brésil.
Je reste un peu sur ma faim sur le vieux Recife, en effet ce n’est peut être pas le bon jour ou la bonne heure pour visiter ce quartier que je trouve sans vie et dont de nombreux bâtiments sont soit encore en état de délabrement avancés ou en cours de restauration. Je préfère regagner l’île de Santo Antonio et retrouver la ferveur des rues proches du marché San José et regagne l’Isla do Leite et le quartier de Boa Vista en traversant le joli pont de Boa Vista et la rue piétonne de l’Impératrice Tereza.
Comme la veille je regagne l’hôtel pour revêtir mon maillot de bain et remplacer ma paire de running fatigués par des tongs. Direction la plage de Boa Viagem ! En ce samedi après midi, la plage est beaucoup plus animée que la veille, les loueurs de chaises longues, marchands de tapioca et d’açaï* ont retrouvé le moral ! Comme peut l'être la plage de Copacabana à Rio, la plage de Boa Viagem est le cœur de la ville de Recife en ce week-end où toutes les classes sociales se retrouvent pratiquement dans le plus simple appareil ! Mon étape recifense touche à sa fin, je regagne l’hôtel et m’offre un dernier plongeon dans la piscine aux eaux tièdes... avant de préparer mes bagages. Demain départ pour Salvador do Bahia....
*Açaï : jus à base de baie de palmier très populaire au Brésil au goût de fruit rouge et de cacao, assez surprenant pouvant être agrémenté de coulis, bananes, céréales...